Une étude conjointe entre l'Inra et le BBSRC (Biotechnology and Biological Sciences Research Council) au Royaume-Uni conclut que « la présence de carabes dans les champs cultivés serait un moyen de lutte biologique efficace contre les mauvaises herbes », indique l'Inra dans un communiqué. « Une meilleure gestion des populations de ces coléoptères permettrait de diminuer l'usage d'intrants et préserverait ainsi la biodiversité. »
Les résultats de l'étude sont publiés dans le Journal of Applied Ecology du mois d'août 2011.
Une équipe de chercheurs de l'Inra et du BBSRC ont étudié des données portant sur 257 champs comprenant quatre cultures différentes (maïs, betterave, colza d'hiver et de printemps), répartis sur l'ensemble du territoire britannique.
L'objectif était de comprendre le lien entre la quantité de graines d'adventices disponible dans le sol d'année en année et l'abondance des populations de carabes dans les champs cultivés.
L'analyse des données a permis de conclure que plus il y a de graines disponibles en surface, c'est-à-dire juste après qu'elles sont tombées de la plante, plus le nombre de carabes est élevé.
« Ces résultats suggèrent aussi que les carabes prélèvent une part non négligeable de graines avant que celles-ci ne viennent réalimenter le stock de graines du sol, responsable des futures germinations », explique le communiqué de l'Inra..
« La recrudescence de carabes prédateurs de graines pourrait augmenter le contrôle des mauvaises herbes et donc limiter le recours aux herbicides, ce qui constituerait un réel impact positif sur la biodiversité et l'environnement », ajoute l'Inra.