Michel-Edouard Leclerc a annoncé, jeudi matin sur l'antenne d'Europe 1, qu'il finalisait « un plan » pour 2012-2013, en faveur de ses petits fournisseurs. « Un modèle culturel nouveau », a-t-il assuré : « pour que les PME aient plus de visibilité, on s'engagerait à accepter les hausses liées aux matières premières, que l'on prendrait sur nos marges, et on proposerait une réduction des délais de paiement de 10 jours. Ça pourrait faire une bouffée d'air pour nos entreprises... »
Environ 10.000 PME seraient concernées, selon lui, pour un coût d'« à peu près un tiers de nos bénéfices de 2012 ».
« Cet investissement, ce n'est pas que philanthropique : nous avons vraiment besoin de ce tissu industriel et de PME. Ne serait-ce que parce que si on se frite trop avec les grandes entreprises multinationales, il faut bien remplir les rayons ! », a reconnu Michel-Edouard Leclerc.
En parallèle, alors que les négociations entre industriels et distributeurs battent leur plein, son bras de fer avec les grands groupes se poursuit : « Nous exigeons que les gros fournisseurs fassent tampon pour amortir les hausses des matières premières auprès des consommateurs. » En tout état de cause, « nous refuserons une inflation supérieure à 1 % dans nos magasins ».
Faut-il voir, dans cette initiative, une opération de communication de plus pour le très médiatique distributeur ? Pour le patron des industries alimentaires (Ania), Jean-René Buisson, cela ne fait aucun doute : « Leclerc veut se donner bonne conscience avec les PME », a-t-il rapidement réagi.