Le Centre d'études et de prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture a mis en ligne, le 7 mai 2014, un rapport sur « la disponibilité future de la ressource en eau en France : quelle place pour le secteur agricole ? ».
Ce rapport vise à comprendre les facteurs influençant la disponibilité future de l'eau, et entrevoit des perspectives de gestion. Basé sur trois études (Aqua 2030, Garonne 2050, Explore 2070), il dégage trois principaux facteurs d'influence : en tête, le changement climatique, puis les changements d'usage de l'eau et enfin les évolutions du secteur agricole. Ces paramètres induiraient l'augmentation de la demande et la baisse de l'offre, mettant en évidence la nécessité de dégager des perspectives pour aligner cette offre et cette demande.
L'étude fait valoir que le secteur agricole « pourrait servir de variable d'ajustement dans certaines régions face aux usages plus prioritaires comme l'eau potable ». Il est donc inévitable de réfléchir à des règles de conciliation des usages pour atténuer les tensions autour de la ressource.
Ensuite, la quantification des besoins, notamment à travers des modèles, est inéluctable pour prévoir des investissements lourds tels que l'irrigation, ou la construction de retenues collinaires pour l'optimisation du stockage. La possibilité de décalage de l'eau entre les bassins versants et les bassins d'approvisionnement est également évoquée.
Enfin, d'un point de vue cultural, la diminution des surfaces irriguées et le changement de l'assolement seront d'actualité. La recherche devrait apporter des réponses à travers la sélection variétale et l'augmentation de l'efficience de l'irrigation.
eau potable
vendredi 09 mai 2014 - 10h49
l'agriculture variable d'ajustement pour l'eau potable, à certaines conditions: pas plus pénalisée que les autres activités économiques, et en tout état de cause, prioritaire par rapport aux loisirs, tels que golf, lavage de voitures, arrosage de pelouses et jardins, remplissage des piscines (publiques ou privées), raffineries, etc... rappel: en ile de france, l'agriculture consomme moins de 10% (en fait environ 5) de toute l'eau consommée; la raffinerie de grandpuits, 10%, les 80 restant, par le reste de l'industrie et l'eau des consommateurs, vous et moi.