Depuis 2007, le projet Casdar (1) de la gestion durable des ressources en eau permet de dresser un état des lieux des actions et des outils existants pour la gestion quantitative et qualitative de l'eau. Une journée organisée par les chambres d'agriculture, l'Acta (instituts des filières animales et végétales) et le ministère de l'Agriculture a permis de faire un point d'étape le jeudi 25 mars 2010 à Paris.
Les enquêtes menées auprès des chambres d'agriculture montrent l'importance des enjeux qualitatifs et notamment concernant la présence de produits phyto et d'azote dans l'eau. Les enjeux quantitatifs sont aussi primordiaux, particulièrement dans le sud de la France.
Concernant la réduction des phytos, les actions portent sur trois niveaux : la limitation des transferts (bandes enherbées, zones tampons, équipement des pulvérisateurs...), le raisonnement des interventions (suivi de la pression des bio-agresseurs...) et le système de culture (protection intégrée, désherbage mécanique, agriculture biologique...).
Pour la gestion de l'azote, des travaux sont réalisés afin de limiter les excédents organiques et de maîtriser la fertilisation. Sur le bassin versant de la Bultière en Vendée, par exemple, un programme « Eau Vendée Environnement » a été mené pendant cinq ans afin d'améliorer les pratiques de fertilisation. Un nouveau contrat territorial est en cours de signature avec les 200 agriculteurs du bassin. Le but est de recourir à des pratiques plus économes en intrants : développement des méteils, intégration de légumineuses, épandage de lisier en sortie d'hiver sur céréales …
Le projet a mobilisé dix-sept acteurs de l'eau, dix-sept experts des chambres d'agriculture et vingt et un experts des instituts techniques agricoles. Le budget global est de 850.000 euros.
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(1) Un projet Casdar reçoit le soutien financier du compte d'affectation spéciale pour le développement agricole et rural du ministère de l'Agriculture.