L'échalote de «tradition» française «a subi des dégâts colossaux cette année en raison du développement d'une bactérie, ce qui peut avoir des conséquences très fortes sur les exploitations», a indiqué jeudi Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, département d'où provient 80% de la production française.
Les mauvaises conditions climatiques ont dans un premier temps retardé la récolte, puis favorisé le développement de la bactérie «Burkholdeira Gladioli», passée des feuilles aux bulbes.
Si bien que les producteurs d'échalotes dans le Finistère estiment que «60% de leur production ne sera pas commercialisable, ce qui représente 21.000 tonnes, soit 52% de la production française».
La récolte de 2008 ne devrait pas rattraper le manque à gagner compte tenu de la «qualité et la quantité des bulbes plants», selon la fédération.
Les échalotes dites «de tradition» se plantent bulbe par bulbe, sans mécanisation, contrairement à l'échalotte de semis, ce qui entraîne un coût de production plus élevé.
Un nouveau coup dur pour les producteurs, principalement situés en Bretagne et en dans les Pays de la Loire, qui sont confrontés à la concurrence des échalotes de semis néerlandaises.