Le nouveau virus de Schmallenberg a été détecté dans 29 exploitations ovines du nord de la France, et dans 186 élevages allemands.
Le ministre de l'Agriculture a réuni, mercredi, les services vétérinaires de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) pour faire le point sur la détection du virus de Schmallenberg dans le nord de la France.
Le dispositif d'épidémio-surveillance mis en place « a permis de confirmer la présence de la maladie dans 29 exploitations ovines de 10 départements au nord d'une ligne allant de Caen à Besançon (Aisne, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Oise, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme) dans lesquelles sont apparues des malformations natales et des mortinatalités », indique le ministère mercredi dans un communiqué.
Bruno Le Maire a saisi l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) pour évaluer l'impact de cette nouvelle maladie sur les élevages et a demandé que les experts soient mobilisés sans délai pour mettre au point un test sérologique de diagnostic et un vaccin adaptés.
Le ministère de l'Agriculture « conseille aux éleveurs dont les animaux présentent des symptômes de le signaler systématiquement à leur vétérinaire ».
« Le virus n'est pas contagieux d'un animal à l'autre, mais est transmis par des insectes. Il s'agit d'une maladie d'élevage qui se manifeste chez les bovins et les petits ruminants par de la fièvre, une chute de production et des symptômes sur les femelles gestantes », explique le ministère.
Le virus de Schmallenberg a été identifié à l'automne dernier aux Pays-Bas et en Allemagne. D'autres cas ont depuis été recensés en Belgique et, plus récemment, au Royaume-Uni.
En Allemagne, le virus a déjà été repéré dans 186 élevages, dont 172 ovins, selon un pointage au 31 janvier 2012 de l'institut Friedrich-Loeffler, qui avait pour la première isolé le virus en novembre sur des bovins dans la localité de Schmallenberg.
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