Au 3 février 2012, le virus de Schmallenberg avait été mis en évidence dans plus de 50 exploitations ovines de 14 départements (Aisne, Aube, Bas-Rhin, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-deCalais, Seine-Maritime, Somme, Vosges), a indiqué mardi l'Anses.
D'abord identifié en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique au second semestre de 2011, le virus de Schmallenberg, jusqu'ici inconnu et touchant les bovins et les petits ruminants, a été repéré le 25 janvier 2012 dans le nord-est de France, puis dans le Nord et en Normandie, dans le cadre du dispositif de surveillance mis en place par les autorités françaises.
L'Anses a été saisie par le ministère de l'Agriculture afin d'évaluer l'impact de la maladie sur les élevages. L'agence a constitué un groupe d'experts qui rendra ses premières conclusions en février, précise un communiqué diffusé mardi.
Entre août et octobre 2011, des cas d'infection aiguë par le virus de Schmallenberg ont été rapportés chez des bovins, en Allemagne et aux Pays-Bas. En outre, depuis le mois de décembre 2011, des cas de malformations liées à ce virus ont été rapportés chez des ovins et des caprins, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas.
Les foyers d'infection par le virus de Schmallenberg aux Pays-Bas ont fait l'objet d'une notification à l'Organisation mondiale pour la santé animale (OIE), le 5 janvier 2012. « Il n'y a, pour l'heure, aucune restriction aux échanges d'animaux vivants et de leurs produits à partir des zones atteintes, ni aucune mesure de prévention et de contrôle préconisée », souligne l'Anses.
Néanmoins, une surveillance a été mise en place par Direction générale de l'alimentation (DGAL). Ses modalités ont été définies sur proposition de la plate-forme de surveillance épidémiologique en santé animale animée par l'Anses et rassemblant l'ensemble des partenaires impliqués dans le dispositif sanitaire.
Il s'agit d'une surveillance clinique des malformations chez les ruminants nouveau-nés visant à déceler la circulation du virus de Schmallenberg sur le territoire métropolitain, avec une surveillance renforcée dans les zones les plus à risque d'introduction du virus, à savoir les régions frontalières avec la Belgique et l'Allemagne.
Au 3 février, ce dispositif a permis de confirmer la présence en France de la maladie dans plus de 50 exploitations ovines de 14 départements (Aisne, Aube, Bas-Rhin, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de Calais, Seine-Maritime, Somme, Vosges).
Ce que l'on sait du virus de Schmallenberg
Identifié pour la première fois en novembre 2011 en Allemagne, le virus de Schmallenberg appartient à la famille des orthobunyavirus. Au stade actuel des connaissances, il affecterait essentiellement les ruminants.
Chez les bovins adultes, l'infection aiguë semble se manifester par de l'hyperthermie, une perte d'appétit, et chez les vaches laitières par une chute de production, de la diarrhée et des avortements. L'infection des femelles de ruminants en gestation peut également se traduire par la naissance d'animaux malformés (arthrogrypose, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, hydranencéphalie...).
Aucune hypothèse n'est émise aujourd'hui quant à l'origine géographique du virus. Il serait très vraisemblablement transmis par voie vectorielle (culicoïdes, moustiques, tiques). Quand les femelles sont infectées pendant la gestation, le fœtus peut être infecté (transmission verticale), conduisant à des avortements et à des malformations fœtales, indique encore l'Anses.
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(1) Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
Lire également :
- Elevage : 29 cas du virus de Schmallenberg en France, 186 en Allemagne (1er février 2012)