Lever les barrières, tarifaires ou non, qui empêchent les produits français à accéder à certains marchés extérieurs. Matthias Fekl, le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, s'y attèle. Il l'a assuré lors d'un point de presse au ministère des Affaires étrangères le 29 juillet 2015. « L'agriculture française n'a pas d'avenir si elle se coupe du monde, tranche-t-il. Nous devons mettre l'accent sur le grand export. »
Alors, chaque déplacement à l'étranger est l'occasion de démêler les nœuds. « J'étais au Vietnam, où j'ai obtenu la levée de l'embargo sur le bœuf, se félicite-t-il. En septembre, des déplacements sont prévus en Chine, ainsi qu'en Iran. » La semaine dernière, Harlem Désir, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, était en Grèce, où nos échanges ont été chahutés faisant suite à la crise financière qui secoue le pays. Or, en viande bovine, la Grèce est notre second client. « Le groupe Coface, qui couvre les exportateurs des risques à l'exportation, a réactivé le 29 juillet sa garantie pour la Grèce », déclare Matthias Fekl.
Ce même jour, le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur a inviter au quai d'Orsay les représentants des filières bovines, porcines et laitières, avant d'accueillir les ambassadeurs d'une dizaine de pays afin de faire le point sur les atouts français. Et notamment, sur le statut sanitaire : « L'Organisme mondial de santé animale, l'OIE, a classé la France dans la meilleure catégorie couvrant l'ESB, c'est-à-dire au rang du risque le plus faible », rappelle-t-il. Un levier de plus pour combattre les embargos imposés par quelques importateurs. Amérique du Nord, Asie et Maghreb restent une priorité.