La garantie par la BPI des emprunts sera un coup de pouce pour les éleveurs pour obtenir des prêts et un gain de temps dans le traitement du dossier.
La Banque Publique d'Investissement (BPI) pourra garantir jusqu'à 70% du montant du prêt consenti à l'éleveur, ont annoncé les ministres de l'agriculture et de l'économie le 29 juillet dernier. C'est un coup de pouce pour encourager les banques à accorder des prêts. C'est aussi un gain de temps pour traiter un dossier puisqu'il n'y a pas à chercher de garanties complémentaires auprès de tiers. Cette garantie de la BPI pourra être demandée pour les dossiers les plus difficiles identifiés par les cellules d'urgence départementales.
Comprendre la garantie
Pour être sûre d'être remboursée de l'argent qu'elle prête, la banque demande une garantie (ou caution), en complément de l'engagement de l'éleveur. Ainsi, à l'exploitant qui demande une restructuration de ses prêts bancaires pour restaurer sa trésorerie, la banque demandera de nouvelles garanties pour couvrir leur nouvelle prise de risque. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter où l'exploitant aura besoin de la garantie de la BPI : soit un emprunt MLT de renforcement du fonds de roulement, soit diminuer l'annuité en allongeant la durée (rééchelonnement), soit reporter une annuité en fin de tableau, soit consolider des prêts courts termes, etc.
La BPI pourra se porter garante jusqu'à 500 millions d'euros de crédits bancaires pour l'élevage.
Le coût de la garantie par la BPI, ainsi que le surcoût dû à la restructuration d'un emprunt, pourraient, selon la décision de la cellule d'urgence, être pris en partie en charge par le FAC (fonds d'allègement des charges).