Il ne pourra pas y avoir de « dédommagement intégral » des agriculteurs européens affectés par l'embargo russe sur leurs produits, a prévenu mardi le ministre allemand de l'Agriculture, qui doit évoquer plus tard dans la journée le sujet avec ses homologues français et polonais.
« Dédommager, oui. Avoir le marché mieux en main, oui », a déclaré Christian Schmidt dans un entretien à la radio publique Deutschlandfunk. « Mais dédommagement suggère qu'on paye quelque chose pour chaque pomme (non livrée en Russie). Ce sera le cas, mais pas dans la totalité », a-t-il poursuivi. « Je suis ici pour lutter contre l'impression erronée qu'il y aura un dédommagement intégral, cela ne peut pas être le cas. »
M. Schmidt reçoit dans l'après-midi à Bonn (ouest) le ministre français Stéphane Le Foll et le Polonais Marek Sawiki pour évoquer les conséquences pour le secteur agricole de sanctions russes, décidées il y a un mois par Moscou en riposte aux sanctions économiques des Européens, sur fond de crise ukrainienne.
La Commission européenne a annoncé la semaine dernière des aides aux filières affectées, à savoir certains fruits et légumes, le beurre, le lait en poudre et le fromage.
Le secteur laitier est pour le moment le plus touché par le biais du fromage qui ne peut plus être exporté en Russie. Mais selon M. Schmidt, les déséquilibres sont surtout le fait de « ceux qui essaient de tirer parti de phénomènes quantitativement limités [...] en faisant pression sur les prix ». Sans le nommer, il s'adresse au secteur de la distribution.
Les producteurs de fruits et légumes, et notamment de pommes, sont également menacés. Pour les aider, M. Schmidt recommande de « manger, vous devez manger, je dois manger [...], tôt le matin, cinq fois par jour, point final ». En Pologne et en France, les acteurs du secteur ont appelé au patriotisme fruitier.
« Et par ailleurs la Russie n'est pas le seul pays du monde qui ait besoin de pommes », a dit le ministre conservateur, évoquant « toute une série de pays en et hors d'Europe » potentiellement clients, en Asie et en Amérique du Sud par exemple.
grosssss rigolade
mardi 02 septembre 2014 - 13h55
l'embargo a été décidé par les gouvernants, sans avis des professionnels! et n'a pas été décidé plusieurs mois à l'avance. réorganiser les marches, cela ne se fait pas d'un claquement de doigt. ce que semble ignorer ce ministre allemand. messieurs (et mesdames) les ministres et responsables europeens: continuez ainsi, et vous verrez tous les peuples des pays europeens demander à sortie de l'EU. dans le genre incompetent, il est leader.