Les autorités vétérinaires russes ont annoncé le 30 octobre 2014 que le transit sur le territoire russe de produits alimentaires à destination du Kazakhstan, en provenance du Bélarus et de l'Ukraine, pourrait être limité pour lutter contre l'importation illégale en Russie de produits européens sous le coup d'un embargo.
Huit mille tonnes de viande, certifiée brésilienne, en provenance du Bélarus, n'ont ainsi jamais atteint le Kazakhstan, ex-République soviétique de l'Asie centrale, et se sont « perdues » en route sur le territoire russe, a dénoncé Sergueï Dankvert, le chef de l'agence vétérinaire et sanitaire Rosselkhoznadzor. « Nous allons décider si nous arrêtons aujourd'hui le transit vers le Kazakhstan qui passe par les frontières bélarusses et ukrainiennes et nous n'allons l'autoriser qu'à travers nos postes de contrôle », a-t-il annoncé, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
En août, la Russie a instauré un embargo sur la plupart des produits alimentaires en provenance des pays de l'Union européenne, en réponse aux sanctions occidentales prises à son encontre. Un peu moins de 10 % des exportations agricoles de l'Union européenne sont destinées à la Russie. Il s'agit principalement de fruits et légumes, fromage et de viande de porc.
Les importateurs européens touchés tentent parfois de contourner l'embargo en faisant passer leurs produits par des pays limitrophes de la Russie non concernés par l'interdiction, comme le Bélarus ou les pays de l'Asie centrale. D'autres font preuve de plus d'imagination et n'hésitent pas à cacher 600 tonnes de viande camouflées sous du chewing-gum, comme l'ont révélé vendredi les douanes russes.