La Russie a refusé le vendredi 21 février 2014 de se prononcer sur un calendrier de reprise des importations de porc européen, interdites depuis un mois pour cause de fièvre porcine, mais accepté une mission conjointe d'experts chargée de la question.
Moscou a commencé à bloquer les produits à base de viande porcine le 29 janvier, après la confirmation le 24 janvier de deux cas de fièvre porcine africaine sur des sangliers lituaniens. Bruxelles juge la mesure disproportionnée et non conforme aux règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Le sujet inquiète fortement les acteurs de la filiale et des négociations ont eu lieu vendredi à Moscou entre le chef des services vétérinaires russes, Sergueï Dankvert, et la directrice des services de santé de la Commission européenne, Paola Testori Coggi. A l'issue de la rencontre, ils ont tous deux indiqué que des experts seraient mandatés à la fois en Russie et dans l'UE.
« Il est important que nous nous mettions d'accord au niveau scientifique sur les mesures qui doivent être prises pour s'assurer que le virus ne se propage pas », a déclaré Mme Testori Coggi. M. Dankvert a précisé qu'une nouvelle rencontre serait organisée une fois le résultat de la mission connu. « Je ne peux pas me prononcer sur le calendrier parce que la question est complexe », a-t-il ajouté.
La Russie absorbe un quart des exportations européennes de produits porcins, provenant en priorité des Pays-Bas, de l'Allemagne et du Danemark, pour une valeur totale annuelle de 1,4 milliard d'euros.
Au début de février, le syndicat représentant les abattoirs français a exhorté la Commission européenne à répondre aux demandes des autorités sanitaires russes afin de mettre fin à l'embargo, s'inquiétant des conséquences pour le secteur, déjà fragile.