«Si l’on veut qu’il y ait encore des producteurs d’endives dans deux ans, il est absolument nécessaire de trouver un nouveau mode de mise sur le marché de nos produits à l’échelle de l’Europe!», ont lancé les jeunes producteurs d’endives européens, au cours de la dix-neuvième Biennale internationale de l’endive qui s’est tenue les 5 et 6 juin, à Arras (Pas-de-Calais).
Les producteurs belges, néerlandais, suisses ou français ne parviennent plus à faire face, car cette année les cours de l’endive sont restés très bas pendant toute la campagne. Les associations nationales ont entendu leur appel au secours et se sont engagées à se revoir très rapidement pour leur présenter des propositions concrètes dès le mois de septembre 2008.
La difficulté qu’elles rencontrent est que l’Union européenne interdit tous types d’entente entre producteurs. La Fédération nationale des producteurs d’endives a déjà fait l’objet de perquisitions à ce sujet. La première piste évoquée est la création d’AOP, associations d’organisations de producteurs, transfrontalières, une formule autorisée par Bruxelles.
La question des normes de commercialisation est également restée sans réponse. Les belges souhaiteraient un durcissement de la norme en ce qui concerne la longueur des axes, alors que les français n’y semblent pas très favorables.