Le numéro un mondial des engrais minéraux, Yara, a vu son bénéfice quasi doubler au premier trimestre grâce à la reprise du marché et se dit prêt à procéder à des acquisitions après l'échec de sa tentative de rachat de l'américain Terra.
Sur les trois premiers mois de l'année, Yara a dégagé un résultat net de 1,5 milliard de couronnes (193,2 millions d'euros) contre 887 millions un an plus tôt, selon un rapport publié vendredi.
« Le marché des engrais s'est significativement amélioré depuis la crise observée à la fin de 2008 et en 2009 », déclare Joergen Ole Haslestad, le directeur général du groupe, cité dans le rapport.
« Yara a ramené sa production à plein régime au premier trimestre et les prix ont continué d'augmenter », a-t-il souligné.
Yara se dit prêt à affronter un marché volatil, en réduisant temporairement si c'est nécessaire sa production d'engrais azotés.
Si elles rebondissent dans le monde, les ventes d'engrais azotés en Europe pourraient, selon le groupe, rester en deçà de la normale cette année. Yara souligne aussi que le prix élevé de la potasse, un printemps tardif, la faiblesse des cours des céréales et un euro affaibli pourraient lui être défavorables sur le marché européen.
Le trimestre écoulé a aussi été marqué par l'échec de la tentative de rachat de l'américain Terra qui aurait sensiblement renforcé le norvégien en Amérique du Nord. Terra a finalement été acheté par son compatriote CF Industries, qui a mis sur la table 4,75 milliards de dollars.
« Nous ne sommes pas parvenus à acquérir Terra Industries à un prix attrayant pour Yara mais nos ambitions de croissance demeurent intactes », indique M. Haslestad.
« Toutefois, comme nous l'avons prouvé en renonçant à une guerre d'enchères pour Terra, la discipline financière et le maintien d'une valorisation attrayante restent au cœur de la stratégie de croissance de Yara », a-t-il ajouté.