« Pour maintenir sa production, la France et l'Europe doivent pouvoir s'appuyer sur des industries locales de la fertilisation fortes », a alerté Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), lors d'un point de presse le 18 octobre 2012.
Pour que cette industrie reste compétitive, l'Unifa demande le gel de la fiscalité et la simplification de la réglementation (en l'alignant à la réglementation européenne). Elle demande également le maintien d'une concurrence loyale concernant la taxe carbone. Ainsi, « un importateur devrait acheter 4 tonnes de CO2 pour 1 tonne d'ammonitrate importée », propose l'Unifa.
L'industrie est également impliquée dans la lutte contre le changement climatique et le système d'échange de quotas de CO2 depuis 2005. Un total de 50 millions d'euros ont été investis pour une réduction des émissions de 5 millions de tonnes en équivalent CO2 annuels. Pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre du secteur, l'Unifa propose l'outil FertiGES. « 10 sites industriels sur 70 ont déjà été analysés, précise Gilles Poidevin, et nous prévoyons 80 % du secteur en 2013. »
L'Unifa a aussi signé, la semaine passée, un accord-cadre avec FranceAgriMer et Voies navigables de France (VNF) pour doubler la part du transport fluvial en huit ans, et ainsi atteindre 34 % d'ici à 2020.
Au cours de la campagne 2011-12, quelque 8,4 millions de tonnes d'engrais ont été livrées (-13 % par rapport à 2010-11, -3 % par rapport à la moyenne des trois dernières années), ainsi que 2,1 millions de tonnes d'amendements minéraux basiques (+8,4 % par rapport à 2010-11).
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