L’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Europen Food Safety Authority) a rendu publics ses avis sur l’ovalbumine et la caséine dans les vins le 6 octobre 2011.
L’agence s’est prononcée défavorablement puisqu’elle précise que « les vins clarifiés avec des produits à base d’ovalbumine (blanc d’œuf) et de caséine (protéine de lait) peuvent déclencher des réactions négatives chez les personnes sensibles ».
Même conclusion à propos du lysozyme, issu des œufs de poule. Là encore, les experts concluent : « Les vins traités au lysozyme peuvent déclencher des réactions allergiques négatives chez des individus sensibles. »
Ces communications sont consultables sur le site de l’Efsa.
Ces avis mettent à mal la filière viticole qui va avoir les plus grandes difficultés à justifier du maintien de la dérogation d’étiquetage de ces allergènes.
Rappelons que dans un but de protection du consommateur, une directive européenne de 2000 a posé le principe de l’étiquetage des allergènes présents dans les denrées alimentaires. Ce texte s’est d’ailleurs traduit par l’obligation de mentionner les sulfites sur les étiquettes de vin.
Les instances communautaires ont accordé une dérogation jusqu’au 30 juin 2012 dispensant d’informer les consommateurs, par voie d’étiquetage, des traitements à l’ovalbumine, à la caséine ou au lysozyme.
Dans le contexte actuel, tout porte à croire que cette dérogation ne sera pas prorogée. « Autant en tenir compte dès aujourd’hui en se montrant prudent dans ses commandes d’étiquettes, car les règles d’étiquetage vont certainement changer d’ici à la fin de juin », remarque Benoît Stenne, de l’Agev (Association générale des entreprises vinicoles).