Les vendeurs de vins à l'étranger sont 58 % à anticiper une progression de leurs ventes en 2013, un chiffre quasi stable par rapport à 2012 (57 %), selon une étude publiée ce jeudi 23 mai 2013 par Sopexa, organisme chargé de la promotion des exportations agroalimentaires françaises.
Les professionnels les plus optimistes sont les Russes (89 %), suivis des Canadiens (85 %) et des Américains (74 %), selon cette étude qui examine aussi quels sont les vins du monde les plus promus. « En revanche, en Europe, la tendance est à la stabilité avec des opérateurs plus réservés », à l'exception du Danemark où le marché du vin devrait profiter de la fin de taxes sur les sodas et la bière, explique Sopexa.
En Chine, objet de toutes les convoitises, l'optimisme marque le pas. Les opérateurs ne sont « plus que » 58 % à miser sur une hausse de leurs ventes, contre 69 % en 2012 et 87 % en 2011. La Chine reste « un marché en expansion » mais elle pâtit d'un « engorgement au niveau des importateurs » qui sont désormais quelque 8.000 à se partager le marché, a relevé François Collache, directeur des vins et spiritueux chez Sopexa, lors d'une conférence de presse. Ce sont les Etats-Unis qui vont « concentrer toutes les attentions dans les deux/trois prochaines années ».
Les opérateurs continuent à promouvoir les vins de France, d'Espagne et d'Italie en priorité dans leurs portefeuilles, talonnés par les vins chiliens, allemands, australiens ou argentins. En Chine, les vins australiens sont même désormais la deuxième origine la plus référencée, derrière la France.
Par régions, les vins du Languedoc et les Côtes et Rhône sont les plus recherchés, suivis par ceux de la Rioja (Espagne), de Toscane ou de Vénétie (Italie). En Asie, les Bordeaux et Bourgogne restent néanmoins les origines préférées des opérateurs.
Par catégorie, les importateurs privilégient aux Etats-Unis les bouteilles « premium », suivies des rosés. En Chine, les vins d'appellation d'origine protégée (AOP/IGP) ont la faveur des vendeurs, devant les vins de premier prix. Même si, au global, les vins de cépages restent les plus demandés.
Les vins bio ne suscitent toujours pas « d'engouement global », sauf dans certains cas comme au Danemark, aux Pays-Bas et au Japon.
Pour réaliser cette étude, Sopexa a interrogé en ligne plus de 1.400 grossistes, agents, importateurs ou distributeurs dans douze pays.