L'expérimentation d'un « affichage environnemental » sur les biens de consommation sera lancée à partir de juillet 2011 et durera un an, comme prévu par la loi Grenelle 2, a confirmé jeudi la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno.
La loi Grenelle prévoyait à l'origine la mise en œuvre de l'affichage environnemental dès le 1er janvier 2011. Mais après amendement, il n'a plus été question que d'une expérimentation sur un an à partir du 1er juillet 2011.
L'affichage, qui doit assurer l'« information environnementale du consommateur », devra comporter le contenu carbone des produits, ainsi que d'autres impacts environnementaux comme la consommation en eau, les rejets toxiques, la durabilité des ressources naturelles, etc., a précisé Mme Jouanno lors d'un colloque organisé par l'Association nationale des industries de l'agroalimentaire (Ania) à Paris.
L'expérimentation, qui sera volontaire, devra porter sur plusieurs secteurs et produits comme l'alimentaire, l'habillement ou encore l'électroménager. L'appel à candidature débutera à la fin d'octobre, à indiqué le ministère de l'Ecologie jeudi.
« Cette consommation sensée que je souhaite n'est ni la privation, ni la déconsommation », a souligné la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. « C'est le mieux préféré au toujours-plus », a-t-elle ajouté.
A l'occasion de ce colloque, l'Ania a présenté les conclusions d'une expérimentation réalisée en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) sur 300 références dont 150 alimentaires, et a mis en avant certaines difficultés.
« Les bases de données disponibles sont insuffisantes » et « certaines informations liées au transport et à la fabrication sont difficiles à obtenir, notamment lorsque le produit est conçu à l'étranger », indique l'Ania, qui appelle au « développement d'une méthode d'évaluation commune et harmonisée, applicable à l'ensemble des secteurs concernés ».