Entre les deux sérotypes de la fièvre catarrhale ovine (FCO) présents sur le territoire français, les animaux vaccinés et ceux qui ne le sont pas... il y a de quoi en perdre son latin dans le protocole que la France a signé avec l'Italie pour les échanges de bovins de plus de 90 jours.
La vie des opérateurs exportant des broutards vers la Botte (l'Italie) sera saucissonnée en quatre périodes dans les prochains mois. Avec des conséquences, en amont, sur les dates de vaccination dans les élevages.
«La première période court du 8 au 30 décembre, détaille la Fédération nationale bovine. Les animaux vaccinés ou non de l'ensemble du territoire peuvent traverser les Alpes. A condition d'arriver en Italie avant le 30 décembre.»
Du 31 décembre jusqu'au 5 février inclus, les broutards pourront être introduits en Italie dès le rappel effectué. Cela signifie que pour ceux qui ne sont pas encore vaccinés, la première injection est à prévoir 21 jours avant le départ de l'élevage. Et ce pour avoir le temps de procéder à la seconde injection dans les délais impartis.
Du 6 au 13 février inclus, l'introduction de broutards français sur le sol italien sera possible pour ceux qui seront vaccinés contre les deux sérotypes. Dès le rappel pour le sérotype 1 (BTV 1) et 60 jours après celui pour le 8.
Cela se complique ensuite, car la France se retrouve coupée en deux à partir du 14 février. Les animaux de la zone réglementée à cause des BTV 1 et 8 ne pourront partir pour l'Italie que 60 jours après le rappel des deux vaccins.
Les règles seront différentes pour la zone réglementée à cause du BTV 8 et qui vaccinera préventivement contre le BTV 1. Les opérateurs pourront expédier les broutards en Italie 15 jours après le rappel du BTV 1 et 60 jours après celui du BTV 8.
La première livraison massive de vaccins contre le BTV 1 est prévue pour la semaine 51: 7.800.000 doses pour les ovins et 2.200.000 pour les bovins destinés aux échanges.