Après l'annonce le 21 juillet par le ministère de l'Agriculture de l'instauration d'une vaccination volontaire contre la FCO pour la campagne 2010-2011, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) a fait part jeudi de ses inquiétudes concernant l’évolution des règlements européens, la remise en cause du principe des accords bilatéraux ainsi que les risques de résurgence de la maladie.
Le ministère de l'Agriculture a annoncé la semaine dernière que la campagne 2010-2011 marquerait un changement majeur avec une vaccination volontaire par l’éleveur pour le cheptel souche et pratiquée par les vétérinaires pour les échanges et les exportations. Pour le ministère, rappelle la FFCB, cette évolution importante se doit d’être accompagnée par la responsabilisation et l’engagement de chacun et en premier lieu de l’Etat.
Selon la FFCB, les risques de résurgence de la maladie « remettrait en question les flux commerciaux à peine rétablis après trois années difficiles ».
Elle considère que les décisions de la France en matière de politique et de protocoles de vaccination « nécessitent d’en vérifier l’acceptabilité préalable avec nos partenaires européens et des pays tiers pour préserver nos capacités de valorisation de l’ensemble des animaux sur ces marchés ».
La FFCB indique que « ce changement de politique entraînera nécessairement de nombreuses difficultés et une possibilité de confusion sur le statut des animaux en fonction de leur mode de vaccination et de leur destination avec un risque important de ne pas pouvoir répondre à des opportunités de marché ».
Elle souligne que « la responsabilisation appelée de ses vœux par l’Administration ne pourra s’exprimer que dans le cadre d’une vaccination appliquée massivement par les éleveurs, d’un enregistrement rapide et fiable des données et de leur accès par les acteurs concernés et en particulier par les opérateurs commerciaux ».
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