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Fièvre aphteuse en Grande-Bretagne

Etats et éleveurs vigilants

Publié le lundi 06 août 2007 - 17h30

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C’est un «come back» dont l’élevage britannique se serait bien passé : vendredi 3 août dans la soirée, un communiqué du ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales annonçait la découverte d’un foyer de fièvre aphteuse dans une ferme du Surrey, près du village de Normandy, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres. Le même communiqué interdisait tout déplacement de ruminants et de porcs sur l’ensemble du territoire.

Selon toute vraisemblance, le virus proviendrait du laboratoire de recherches de Pirbright à six kilomètres environ de l’élevage où deux vaches d’un troupeau de soixante-quatre animaux étaient contaminées. Cet établissement abrite l’Institut (public) pour la recherche animale et la société privée Mérial Santé Animale. Filiale du Groupe français Sanofi Aventis et de l’américain Merck, Mérial Santé Animale reconnaît avoir travaillé courant juillet sur un vaccin anti-aphteux, mais assure n’avoir connu aucune faille dans son système de sécurité.

La Grande-Bretagne a interdit toutes les exportations de bovins, ovins et porcins ainsi que leurs produits dérivés (viande, lait). Une décision entérinée ce lundi par la Commission européenne. De nombreux pays dans le monde ont aussi fermé leurs frontières à la viande britannique.

En France, un arrêté daté du 4 août interdit tout rassemblement d’animaux d’élevage et de boucherie des espèces bovine, caprine, ovine et porcine, et les mouvements d’animaux à destinations d’élevages.

Seules, restent autorisées les tournées de ramassage de ces animaux pour une livraison directe à l’abattoir, sans déchargement intermédiaire. Le ministère de l’Agriculture a aussi annoncé le recensement de toutes les importations britanniques de bovins, ovins, caprins ou porcins au cours des dix derniers jours.

Ces mesures drastiques reçoivent pour l’instant un total soutien des éleveurs, qui se déclarent aujourd’hui plus préoccupés à sauver leurs récoltes qu’à emmener des animaux sur les marchés.

Ils s’inquiètent néanmoins de l'éventuel prolongement des mesures. La saison de vente des broutards va bientôt commencer tout comme le regain d’activité en bovins de boucherie, qui précède la rentrée.

R.S.


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