Un nouveau cas de fièvre aphteuse a été confirmé dans le Surrey, dans le sud-est de l'Angleterre, près du foyer où la maladie s'était déclarée au début d'août, a annoncé mercredi le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra).
Une interdiction de mouvements de tout le bétail a été imposée en Angleterre, et de semblables mesures étaient en voie d'être adoptées au Pays de Galles et en Ecosse.
Une zone de protection de 3 km de rayon et une zone de surveillance de 10 km autour de la ferme contaminée, près de la ville d'Egham, ont également été mises en place. Egham est située à quelque 20 kilomètres du village de Normandy, le premier foyer où était apparue la maladie le 3 août.
Après la découverte de ce nouveau cas, l'UE a rétabli mercredi l'embargo sur toutes les exportations de viande britannique, a annoncé la Commission européenne.
Cette mesure «d'urgence» adoptée par les experts vétérinaires des Vingt-Sept sera en vigueur jusqu'au 15 octobre.
Toute la Grande-Bretagne a été classée en «zone à haut risque», interdisant toute exportation de bétail vivant et de produits animaux. La décision concerne les bovins, ovins, porcins et caprins.
L'Irlande du Nord n'est pas concernée et peut librement exporter vers l'UE, à condition de présenter des certificats adéquats.
Seuls les produits animaux traités de manière à inactiver le virus par la chaleur, avant l'annonce de ces restrictions, pourront être exportés. A condition toutefois qu'ils ne se trouvent pas dans la zone de surveillance de dix kilomètres installée autour du nouveau foyer découvert mercredi.
La Commission européenne précise par ailleurs que le bétail vivant en provenance d'autres pays de l'UE ne peut être introduit en Grande-Bretagne.
En France, le ministère de l'Agriculture a indiqué mercredi que le recensement de toutes les introductions de bovins, ovins, caprins ou porcins en provenance du Royaume-Uni depuis le 22 août 2007 est en cours. Le cas échéant, «il sera demandé de faire procéder, par les vétérinaires sanitaires, à la visite des exploitations concernées en vue d’écarter toute suspicion clinique de fièvre aphteuse».