Le pôle animal de Coop de France, réuni en assemblée générale mercredi à Paris, refuse tout plan qui consisterait à retirer du marché des broutards à cause de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Il insiste également pour que le protocole communautaire d’exportation se mette en place le plus rapidement possible, en précisant que le délai de sept jours pour la réalisation de la virologie n’est pas réaliste et doit être allongé.
«Coop de France bétail et viande s’oppose à tout plan de retrait de broutards, a martelé Jean-Michel Fritsch, son président. Il ne faut pas mettre en marche un aspirateur à viande» importée. Retirer des broutards du marché à cause de la FCO se traduirait en effet par une baisse de la production européenne déjà déficitaire. La rumeur concernant un tel plan courrait depuis plusieurs semaines, mais une représentante du ministre a assuré que grâce à l’accord décroché à Bruxelles pour rétablir les échanges entre Etats membres, ce plan n’était plus d’actualité.
Plusieurs représentants du secteur de l’export de broutards ont pointé du doigt le délai de sept jours imposé pour la réalisation des virologies exigées pour les échanges communautaires. Ils considèrent que ce délai n’est pas applicable. Le conseiller technique du ministre a répondu que ce dernier souhaitait faire preuve de pragmatisme et ferait étudier la mesure. Les coopératives ont aussi demandé que les virologies soient réalisées sur des pools sanguins et non individu par individu. L’Afssa aurait validé cette technique qui sera elle aussi étudiée par le ministère.