La Commission européenne a donné jusqu'à la fin de l'année au Brésil pour que son boeuf exporté vers l'UE réponde à toutes les exigences sanitaires européennes. Le commissaire à la santé Markos Kyprianou et le ministre brésilien à l'Agriculture Reinhold Stephanes se sont rencontrés mardi à Bruxelles.
Trois équipes d'inspecteurs vétérinaires seront dépêchées à la mi-novembre au Brésil, a indiqué le commissaire, au cours d'une conférence de presse commune. «Je pense que le Brésil a fait des progrès significatifs, notamment sur son système de contrôles», mais «certaines corrections du fonctionnement administratif sont nécessaires», a précisé M. Kyprianou.
Le Commissaire ne s'est pas avancé sur la probabilité d'un embargo sur la viande brésilienne. D'éventuelles mesures de restrictions, par exemple des contrôles accrus, dépendront «de l'importance des faiblesses» constatées dans le rapport de fin d'année, a-t-il noté. Le ministre brésilien a promis de son côté de satisfaire dans les temps à toutes les exigences stipulées par l'Union européenne.
Le Brésil exporte des produits agricoles vers 180 pays et de la viande vers 140 pays, mais «le marché de l'UE est le plus exigeant en terme de qualité», a souligné M. Stephanes.
Le ministre a insisté sur «la haute qualité» du bétail brésilien, qui se nourrit exclusivement d'herbe, en se plaignant une nouvelle fois d'une visite et de photos illégales d'une équipe irlandaise dans une exploitation du Brésil.
Des eurodéputés britanniques et irlandais de divers partis avaient annoncé début septembre le lancement d'une campagne de signatures pour réclamer à la Commission européenne un embargo sur le boeuf brésilien, arguant que sa traçabilité n'était pas fiable. Selon eux, alors que la fièvre aphteuse sévit dans trois régions du Brésil d'où la viande bovine ne peut théoriquement pas être exportée, la viande originaire des autres régions du pays ne présente pas de garanties suffisantes.