Les conséquences économiques de la «crise majeure provoquée par la FCO» (fièvre catarrhale ovine) «se font aujourd’hui lourdement sentir sur les exploitations et les acteurs du secteur de l'élevage allaitant ovin et bovin», ont souligné les organisations agricoles (FDSEA, JA) du département de la Saône-et-Loire et leurs partenaires dans un communiqué publié le mercredi 30 avril 2008. Ils «attendent rapidement des signes forts des pouvoirs publics et des collectivités», déclarent-ils.
Ils demandent une série de mesures: année blanche sur les échéances de 2008 des emprunts en cours (intérêt et principal) avec report en fin de prêt et prise en charge des frais inhérents, année blanche sur les impôts et taxes payables en 2008, aménagement des cotisations sociales de 2008.
Les organisations réclament aussi le «versement anticipé des mesures compensatoires Pac et un règlement sans délai des engagements financiers pris par l’Etat et les collectivités locales envers les exploitants», ainsi qu'un «aménagement dans les obligations de mise aux normes, en particulier pour les jeunes récemment installés».
Elles estiment que «d’ores et déjà, à son stade actuel, la crise impacte directement les revenus de 2008 des éleveurs de la Saône-et-Loire à hauteur de plus de 12 millions d’euros».
«La destabilisation durable des marchés a pour conséquence des niveaux de prix de vente proches de ceux de 2005. Compte tenu de l’envolée des charges, ceux-ci sont très largement inférieurs aux coûts de production», expliquent-elles.
«A l’heure du bilan de santé de la Pac, des mesures spécifiques à la hauteur des enjeux s’imposent pour le devenir de l’élevage bovin et ovin», poursuivent les organisations.
«Les partenaires de l'amont (approvisionnement, fabricants d’aliment du bétail…) et de l'aval (groupements, négociants, transporteurs…) sont en danger. Une aide adaptée à leur situation doit être envisagée», ajoutent-elles.
Les organisations de la Saône-et-Loire demandent également que l'Etat incite l’ensemble des détenteurs de ruminants à vacciner leur cheptel et permette aux éleveurs d’assurer eux-mêmes la vaccination de leur cheptel de souche. «Dans la perspective de la reprise des exportations, une contribution aux frais d’analyses obligatoires est sollicitée auprès des collectivités territoriales», indiquent-elles.