Les jeunes éleveurs de chèvres s’associent au mot d’ordre de la Fnec (Fédération nationale des éleveurs de chèvres) « visant à obtenir rapidement une augmentation du prix du lait de chèvre », revendique un communiqué mercredi de Jeunes Agriculteurs (JA).
Selon eux, « il est inacceptable que l’augmentation des coûts de production ne soit pas compensée », au risque de menacer « la survie d’une filière déjà fragilisée ».
Selon les jeunes éleveurs de chèvre, « les sacrifices [qu'ils ont] consentis depuis plusieurs mois en limitant fortement leur production ont permis d’équilibrer la situation ».
Mais « il y a désormais urgence à revaloriser le prix du lait car la flambée des coûts de production asphyxie les exploitations », selon le communiqué.
Les JA demandent en conséquence de poursuivre la maîtrise des volumes, « avec une hausse immédiate d’au moins 50 euros aux 1.000 litres du prix du lait de chèvre pour couvrir l’ensemble des baisses subies par les éleveurs depuis 2009 et pérenniser les exploitations ». Ils poussent à une seconde hausse d’ici au début de 2013 du prix du lait « pour pallier l’augmentation des coûts de production et pérenniser les exploitations ».
Jeunes Agriculteurs « invite son réseau à se rapprocher des sections caprines départementales pour aller à la rencontre de toutes les enseignes de la grande distribution avant le 8 octobre », date correspondant avec la fin des négociations tarifaires avec les GMS, précise JA, et pour « exiger une augmentation des PVI (prix de vente industriels) ».
Selon les JA, « l’augmentation des volumes ne peut être la solution ! Elle ne réglerait en rien la situation et ferait peser de dangereuses menaces pour l’avenir de la filière après une crise due à des surstocks ».
Ils exigent que « l’adéquation volumes consommés/transformés/produits atteinte aujourd’hui » soit maintenue.
« Jeunes Agriculteurs appelle depuis des mois à une gestion collective de ces volumes : demander aujourd’hui leur augmentation, c’est accepter d’envisager une moindre valorisation du lait et donc du travail des éleveurs. Le renouvellement des générations dans cette filière dépendra de la capacité des éleveurs à peser collectivement sur la gestion des volumes aujourd’hui », assure le communiqué.