Après le passage du cyclone Dean qui a durement touché la Martinique et la Guadeloupe, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) se mobilisent.
Dans une lettre au Premier ministre le 27 août, Jean-Michel Lemétayer annonce qu'après avoir constaté sur place les besoins des petits agriculteurs, les deux syndicats vont «œuvrer afin d’acheminer des petits matériels ou encore permettre aux salariés agricoles, de fait sans emploi, de se former et de développer leurs compétences». Une enveloppe importante du Fafsea devrait être mobilisée à cet effet.
Mercredi, le président de la FNSEA a annoncé à la presse qu'une autre lettre serait adressée dans la journée à tous les responsables locaux des deux syndicats afin de mobiliser les agriculteurs. «Nous avons besoin de tronçonneuses, de bâches plastiques pour reconstruire les serres, de piquets et grillages pour les clôtures des éleveurs, assure Jean-Michel Lemétayer. Le plus inquiétant est l'agriculture de diversification, de petites exploitations de 5 ha en moyenne, arboricoles, avicoles ou encore porcines. Il s’agit de faire vite car il ne faudrait pas que les agriculteurs cessent, de désespoir, leur activité.»
Les syndicats ont également ouvert un compte «solidarité Martinique-Guadeloupe» dont les fonds serviront à reconstruire ces fermes. Enfin, un collaborateur de métropole sera envoyé pour la logistique et un soutien moral.
Jean-Michel Lemétayer a rappelé à François Fillon que ces initiatives «ne doivent pas se substituer à la solidarité nationale».
Concernant le Grenelle de l'environnement, le président de la FNSEA a par ailleurs déclaré à la presse qu'il souhaitait que soit enfin organisé un débat parlementaire sur les OGM. Au sujet des prix des céréales, il a relativisé l'état de santé de l'agriculture française. Si elle est relativement bonne pour les céréaliers, la hausse des prix des céréales entraîne des surcoûts de production pour les éleveurs.