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Les céréaliers de l’Ile-de-France perturbent le congrès

Publié le mercredi 01 avril 2009 - 19h45

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© J.-M. Nossant/GFA
© J.-M. Nossant/GFA

Au congrès de la FNSEA qui se déroule depuis mardi à Poitiers, le mot d’ordre était de resserrer les rangs après les dissensions apparues au sein du syndicat faisant suite au plan Barnier. Patatras: la manifestation de 150 à 200 adhérents de la FRSEA de l’Ile-de-France, devant l’enceinte du congrès, a jeté un nouveau froid et fait monter encore d’un cran la tension entre une partie de sa base et la maison mère.

Aux cris de «Barnier, cereal killer!» et de «Barnier, anticéréalier systémique!», ces adhérents de la FNSEA, emmenés par Marc Barrier, président de la FRSEA-IdF voulaient rentrer dans le congrès pour faire valoir directement leurs revendications auprès du ministre et demander le retrait de son plan.

Un accès que le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a refusé. Le face-à-face était inédit et forcément curieux entre ces manifestants contenus à l’extérieur et leurs collègues qui faisaient barrage, tous appartenant au même syndicat. Le décalage était visible entre le sujet des tables rondes qui occupaient la galerie, pendant qu’à l’extérieur les manifestants demandaient à ce qu’on débatte du sujet du moment, à savoir la réforme qui vient d’être décidée.

«On n’accepte pas le plan Barnier et nous demandons son retrait, a expliqué Marc Barrier. Car dans les 4-5 ans qui viennent, cela va se traduire par la disparition d’un tiers de nos fermes. Et cela, nous ne pouvons l’accepter. Et puisqu’il se présente en Ile-de-France, on n’acceptera pas qu’il aille défendre cette politique-là à Bruxelles.»

Seul face aux manifestants, le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau a essayé tant bien que mal de contenir la colère des manifestants et de répondre aux accusations de lâchage qui étaient proférées.

En début d’après-midi, c’est un Jean-Michel Lémétayer, surpris et visiblement agacé, qui avait annoncé lui-même la prochaine visite des céréaliers. «Je ne laisserai pas prendre en otage le congrès de la FNSEA, a-t-il prévenu. Les céréaliers de l’Ile-de-France qui veulent interpeller le ministre le feront à l’extérieur. J’ai le devoir de faire respecter cette enceinte. On a beau m’expliquer que ce n’est pas dirigé contre la FNSEA, cela ne me paraît pas bienvenu, sauf à faire un coup médiatique.» Le président de la FNSEA a fait valoir que le président de la FRSEA de l’Ile-de-France avait eu largement le temps de s’exprimer la veille.

Lors d’un huis-clos qui a duré plus de six heures, les délégués de la FNSEA avaient en effet choisi hier soir de laver leur linge sale en famille. Selon des sources concordantes, les échanges d’abord «francs et courtois» ont été plus vifs lorsqu’est venu le temps de parole libre, certains intervenants reprochant à la FNSEA d’avoir laissé piloter la réforme Barnier par l’APCA.

A deux reprises, le président des chambres d’agriculture, Luc Guyau s’est fait siffler. Et lorsqu’Emmanuel Bonnardot, de la FDSEA de la Côte-d’Or a remis aujourd’hui sur le tapis la question des zones intermédiaires demandant à ce que les mesures annoncées lundi par le président Sarkozy soient ciblées sur ces régions, celui-ci s’est fait sèchement rappelé à l’ordre par Xavier Beulin, vice-président: «Çà, c’était hier, vous avez eu le temps de parole jusqu’à 22 h 30.»

Pour autant, «ce n’était pas le congrès du parti socialiste», commentait ce matin Michel Lapointe, président de la FDSEA de l’Aisne, confiant dans la perspective de recoller les morceaux et de trouver des synthèses.

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Ph.P.


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