A l'appel du Collectif «Flins sans F1», des élus locaux, des agriculteurs bio, ainsi que des membres d'associations de sauvegarde de l'environnement ont manifesté, samedi, entre Flins et Les Mureaux (Yvelines).
Les quelque 500 opposants ont déploré le projet d'installer dans la vallée de la Seine un circuit de F1, sur une surface de 120 ha. Pour les manifestants, le circuit serait «source de pollutions sonores» et il pourrait «souiller une nappe phréatique qui alimente plus de 700.000 habitants».
Cette affaire fait grand bruit depuis l'automne dans les Yvelines. Depuis que ce circuit menace l'aboutissement, dans un corridor écologique, du plus gros projet de cultures bio en Ile-de-France à ce jour (178 ha).
Le 21 octobre 2008, s'appuyant sur une opération d'intérêt national (OIN), la préfecture avait pris deux arrêtés de création de ZAD (zone d'aménagement différé) sur Les Mureaux et Flins. Ainsi, les terrains se trouvaient bloqués, permettant à l'établissement public foncier (EPF) des Yvelines de les acquérir. «Nous avons introduit un recours gracieux» contre cette ZAD, a expliqué le maire de Mézy-sur-Seine (DVG), Jean Mallet.
Selon lui, «le terrain sur lequel repose le projet de circuit de F1 est partiellement inondable. On nous dit en outre que la Formule 1 créera des emplois mais c'est faux. C'est un délire pour l'environnement et un non sens aujourd'hui de miser avec plus de 100 millions d'euros sur l'automobile», a-t-il ajouté.
L'Ile-de-France a présenté, le 20 novembre 2008, son plan d'action pour favoriser le développement de l'agriculture bio dans la région. Elle doit trouver, d'ici à 2012, 6.600 ha de surfaces agricoles à convertir pour espérer atteindre les objectifs ministériels de triplement de la surface en bio.