Plus de 2.300 hectares de terres agricoles vont être sanctuarisées sur le plateau de Saclay, qui doit accueillir un campus regroupant à terme plus de 80.000 chercheurs, étudiants et ingénieurs, a annoncé lundi l'établissement public de Paris-Saclay.
« L'Etat a tenu parole, nous sommes allés au bout de nos engagements, la nature sera totalement préservée et même beaucoup mieux qu'avant car la pression foncière fait que le grignotage par l'urbanisation du plateau de Saclay risquait de s'accélérer », a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, au cours d'une réunion d'information à Toussus-le-Noble (Yvelines).
Les 2.360 hectares sanctuarisés pour l'agriculture s'étendent sur 15 communes des Yvelines et de l'Essonne, a précisé Pierre Veltz, président de l'établissement public de Paris-Saclay. Le périmètre défini par l'établissement public devra être validé le 6 juillet par le conseil d'administration, avant de faire l'objet notamment d'une enquête publique.
Cette préservation d'une zone naturelle sur le plateau de Saclay a été inscrite dans la loi relative au Grand Paris.
Christophe Hillairet, président de la chambre interdépartementale d'agriculture, s'est pour sa part inquiété du risque de voir disparaître « 350 hectares » de terres agricoles, situés hors du périmètre de sanctuarisation.
« Les terres agricoles sont avant tout des zones économiques et il y a des moyens à mettre à place pour maintenir cette activité économique », a-t-il souligné, souhaitant une « reconnaissance de l'agriculture périurbaine ».