Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a déploré vendredi la position du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest (SSSO) qui a dénoncé jeudi la lenteur des versements des prêts bancaires promis par l'Etat pour stocker les bois abattus par la tempête du 24 janvier.
Dans un communiqué, le ministre «regrette profondément la position» prise par le syndicat, soutenant que «la préoccupation constante pour soutenir les revenus des sylviculteurs s'est déjà concrétisée à de nombreuses reprises», contrairement à ce que la profession a affirmé jeudi.
Selon lui, cela s'est notamment traduit par «la possibilité de bénéficier de prêts bonifiés garantis par l'Etat pour tous les achats de bois sinistrés par la tempête».
«Il manque d'informations sur ce qui se passe exactement. Personne n'a touché aujourd'hui le moindre centime», a réagi le secrétaire général du SSSO Christian Pinaudeau, qualifiant d'«intempestive» la réaction du ministre.
«Tout ce qui a été fait l'a été sur la trésorerie et à l'initiative d'entreprises et de coopératives qui ont fait confiance au système», a ajouté Chirstian Pinaudeau.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a affirmé que le dispositif mis en place par le gouvernement a déjà «permis d'assurer la mobilisation en urgence de plus de sept millions de tonnes de bois chablis».
«Au 30 juin, il n'y avait un peu moins de quatre millions de tonnes de bois exploités ce qui correspond à une année normale, alors qu'il y a 40 millions de tonnes de bois à terre», a affirmé Chirstian Pinaudeau, soulignant qu'«on est très loin des objectifs recherchés».
Le soutien aux sylviculteurs s'est également traduit, selon le ministre, par des prix d'achats, «pour les projets les plus importants (...) jusqu'à 15 euros la tonne et parfois plus (jusqu'à 23 euros)» permettant de «mobiliser plus de 50 millions d'euros pour ces opérateurs».
«Ces prix ne sont appliqués que par notre syndicat et les coopératives, mais par aucun autre opérateur», a affirmé Chirstian Pinaudeau. Pour lui, les 50 millions d'euros correspondent aux subventions demandées par les acheteurs de bois afin de le transporter.
Mais «ils n'ont rien touché», a soutenu le secrétaire général du syndicat.
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