Compte tenu des déficits en herbe, les ventes de maïs sur pied pourraient être plus nombreuses cette année. Elles se doivent d'être équitables pour les deux parties, acheteur et vendeur.
Arvalis propose un guide de négociation basé sur l'estimation du rendement et sur l'évaluation du prix de la tonne de matière sèche sur pied. La première étape consiste à réaliser des comptages de grains au mètre carré, opération possible à partir de trois semaines après la floraison femelle et jusqu'à la récolte.
En pratique, pour des interrangs de 80 cm, le choix porte sur quatre lignes de 12,5 m de long dans une zone représentative de la parcelle où sont recensés les épis de plus de soixante grains. Ces derniers sont prélevés sur une longueur de 3 m à l'intérieur de chaque ligne. Sont ensuite comptés le nombre de rangs sur une couronne centrale et le nombre de grains par rang.
La dernière étape consiste à multiplier le nombre de grains moyen par épi par le nombre d'épis sur 12,5 m et à diviser par dix pour obtenir le nombre de grains au mètre carré, par ligne, puis à faire la moyenne des quatre lignes.
L'expérience terrain démontre qu'il faut généralement retirer 10 à 15 % du chiffre obtenu pour estimer le rendement réel. Le PMG (poids de mille grains) qui varie de 270 à 320 g joue également un rôle.
Toutefois, avec de nombreuses années de recul, Arvalis est en mesure de fournir un ordre de grandeur. Par exemple, pour 1.500 grains/m², le rendement fourrage en matière sèche (MS) est compris entre 6 et 9 t/ha, 12 à 14 t pour 2.500 grains, 16 à 18 t pour 3.500 grains et 18 à 20 t pour 4.000 grains/m².
L'examen de l'appareil végétatif permet d'affiner l'estimation. L'évaluation du prix de la tonne de MS payée au producteur passe par le prix du maïs grain multiplié par le rendement estimé auquel il faut ajouter la valeur des pailles (120 à 140 €/ha) et retrancher les frais non engagés comme la récolte, le broyage des tiges et le transport (190 à 220 €/ha).