Les producteurs de légumes seront «vigilants» sur les prix pratiqués aux consommateurs alors qu'une vague de froid s'est abattue sur la France, a mis en garde mercredi Angélique Delahaye, présidente de la Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPLég).
De son côté, Interfel, l'interprofession des fruits et légumes, a affirmé que les prix des produits de saison (poireaux, carottes, salade, mâche,..) étaient restés stables par rapport à l'an dernier à la même époque, voire étaient à la baisse.
Les relevés réalisés par les services du ministère de l'Agriculture dans 150 magasins de détail portent toutefois sur les tout premiers jours de janvier, lors du début de la vague de froid, mais avant la rentrée scolaire, déclencheur en général d'une grosse demande.
«Pour le moment, on ne peut pas dire que l'on a subi des dégâts avec les conditions climatiques mais il ne faut pas que cela (le froid, ndlr) dure un mois», a ajouté Mme Delahaye. Dans ce cas, la responsable syndicale craint que des produits de saison comme la mâche ou le poireau se raréfient sur le marché, entraînant une hausse des prix.
«Globalement, les coûts ont très peu augmenté à la production», à l'exception de l'endive, un produit très demandé à cette époque de l'année. Le chicon a ainsi vu passer son prix de 70 à 85 centimes le kilogramme, tandis que le consommateur le paie plus du double, entre 1,80 et 2 euros le kilogramme.
Compte tenu des «marges confortables» de la distribution, Mme Delahaye a mis en garde celle-ci à ne pas répercuter avant un «bon bout de temps» une éventuelle hausse des coûts de production.
Mme Delahaye a précisé que la FNPLég a mis en place un «plan de vigilance», les adhérents devant surveiller les points de vente et signaler ceux «qui utilisent l'argument du froid pour faire augmenter les prix».