Les fruits des arbres mûrissent de plus en plus vite en Grande-Bretagne. De l'ordre de deux semaines ont été gagnées en dix ans sur plusieurs espèces, constate l'association Woodland Trust, qui l'explique a priori par le réchauffement climatique.
Association britannique de protection des arbres, Woodland Trust a réalisé plus de 60.000 observations au cours du printemps de 2011. Celui-ci a été le plus précoce globalement depuis 2000, certains phénomènes n'ayant même jamais été observés depuis le début des enregistrements scientifiques, en 1891.
La surveillance de 12 espèces différentes d'arbres suggère que l'accroissement graduel des températures au cours des dernières années influe sur la rapidité de la floraison puis de la fructification. Comparativement à la période 2000-2002, la fructification du chêne a gagné 13 jours, celle du hêtre 19 jours et celle du sorbier près d'un mois. La production de fruits du chêne, du sorbier et du noisetier ne cesse de s'accroître depuis plus de dix ans, 2011 faisant figure d'année record.
Ces changements perturbent la faune sauvage : les réserves de glands et autres fruits constituées plus tôt en saison sont aussi entamées plus tôt en hiver. Raison pour laquelle Woodland Trust appelle la population à planter un million d'arbres supplémentaires dans les jardins.
Les températures records du mois d'avril 2011 ne sont sans doute pas étrangères à cette avance végétative spectaculaire, commente le professeur Tim Sparks, conseiller du Woodland Trust. Il concède, cependant, qu'une telle conjonction sur tant d'espèces différentes est très inhabituelle et que d'autres données devront être recueillies, dans les prochaines années, pour comprendre les raisons d'un tel changement.