La Confédération paysanne a appelé, jeudi, à l'interdiction de la vente à perte pour défendre les revenus des producteurs de fruits et légumes qui ne parviennent pas à écouler leur production à un prix couvrant leur coût de revient.
La faute en particulier à des pratiques commerciales tournées vers la recherche de compétitivité des entreprises, et s'appuyant sur l'importation de produits espagnols ou italiens « à des prix de dumping social », estime le syndicat.
Les « prix de marché » qui en découlent « annihilent toute velléité de compétitivité des entreprises françaises de production », par ailleurs obnubilées par la prise de parts de marché à l’exportation, déplore la Confédération paysanne.
A ce constat, le syndicat « oppose la notion de défense d'un prix de revient aux producteurs qui (...) doit passer par une interdiction de la vente à perte ».
L'organisation syndicale demande également « une harmonisation des conditions de production au niveau social, environnemental » à l'échelle européenne.
Pour la Confédération paysanne, le principe d’autosuffisance alimentaire des pays doit être « acté au sein même de l’Europe dans le cadre de la souveraineté alimentaire, autorisant ainsi un revenu réel aux paysans ».
Une réunion est prévue vendredi au ministère pour faire un point sur la situation des producteurs de fruits et légumes.
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