« Il faut arrêter de dire des bêtises sur les pratiques agricoles », tempête Bernard Géry, porte-parole du collectif Sauvons les fruits et légumes, dans le cadre de la réunion d'information de la structure à l'Assemblée nationale, le 8 mars, sur le thème « Maladies dans les cultures : les producteurs démunis ».
« Lorsque la génétique, les méthodes prophylactiques, agronomiques et alternatives ne suffisent pas, les produits phyto permettent de maintenir des rendements suffisants et de conserver une bonne qualité des produits, » estime l'association ForumPhyto liée à la filière.
Pour appuyer ces propos, une étude réalisée par l'association a chiffré les conséquences d'une absence totale de solution chimique sur cinq usages.
Sur radis, par exemple, aucun phyto n'est homologué depuis 2007 contre la mouche des semis, mais des dérogations de 120 jours sont données pour les traitements de semences et du sol. Si ces traitements chimiques devaient être remplacés par un atelier de tri manuel à la récolte, le surcoût serait de 6.905 €/ha, avec une perte estimée pour la filière de 18,6 millions d'euros.