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Face aux attaques, les industriels veulent faire entendre leur voix (UIPP) (VIDEO)

Publié le jeudi 10 mars 2011 - 18h12

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« On ne s'empoisonne pas en mangeant », a insisté jeudi l'Union des industries de la protection des plantes (UIIP), lors d'une conférence de presse à Paris. L'organisation veut riposter aux multiples attaques des dernières semaines sur le sujet sous forme d'ouvrages, de documentaires... qu'elle juge « dangereuses » et « contre-productives ».

 

« S'il existe des questions légitimes sur les pesticides, il n'est pas raisonnable de faire peur aux consommateurs alors que leur sécurité sanitaire n'a jamais été aussi bien prise en charge », estime le syndicat professionnel, qui veut prendre part au débat et faire entendre sa voix.

 

Jean-Charles Bocquet, directeur de l'UIPP, a multiplié les arguments pour défendre les produits phytosanitaires. « L'agriculture n'est plus aujourd'hui celle des années 1970, précise-t-il. Les pratiques des agriculteurs ont évolué et les produits ont changé, avec l'amélioration du profil écotoxicologique et la réduction des doses par hectare.» Selon lui, le facteur de sécurité a ainsi été multiplié par 150 entre 1995 et 2000.

 

« La mise sur le marché des produits et les conditions de leur utilisation sont strictement contrôlées, insiste l'UIPP. Les exigences de mise sur le marché se sont enrichies et complétées au gré de l'évolution des connaissances scientifiques. » Les exigences se sont en effet renforcées au fil des années, avec l'introduction des effets potentiels à long terme dans les systèmes d'évaluation puis des critères sur la santé et l'environnement.

 

« A partir de 2011, les critères vont être encore renforcés avec le nouveau règlement européen », précise Jean-Charles Bocquet, expliquant qu'à chaque évolution de la réglementation, les molécules doivent être réévaluées sur la base des nouveaux critères pour rester sur le marché. « 74 % des molécules disponibles au début des années 1990 ne sont plus sur le marché », chiffre-t-il.

 

Jean-Charles Bocquet a par ailleurs précisé que contrairement aux médicaments, l'évaluation des produits phytosanitaires et la décision de mise sur le marché sont séparées et qu'aucun usage n'est possible hors AMM. Il affirme aussi que les données françaises ont montré qu'une consommation de fruits et légumes recommandée de 400 g/j « n'exposait pas les consommateurs à un quelconque risque ». « Il y a encore de fortes marges de sécurité » rassure-t-il.

 

Il a également réfuté l'« effet cocktail » des résidus de pesticides dans les aliments.

 

Concernant la santé des agriculteurs, « leur espérance de vie est supérieure à celle de la population générale », a enfin souligné Jean-Charles Bocquet, admettant que certains cancers (prostate, tumeurs cérébrales...) et des maladies neurotoxiques comme la maladie de Parkinson étaient « plus fréquents » chez eux. « Nous devons amplifier nos efforts de prévention du risque professionnel » a-t-il reconnu.

 

« Des marges de progrès existent; nous devons nous mobiliser pour valoriser tous ceux qui font des efforts au quotidien et sont moteurs des démarches de progrès, et lutter contre les mauvaises pratiques », conclut Jean-Charles Bocquet.

 

I.E.


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LE PRODUCTIVISME A TOUT PRIX

vendredi 11 mars 2011 - 08h34

Tous les "cides" (herbicide, insecticides, fongicides) sont des actes de déstruction et de morts; jusque là, on invente rien...Les gains en productivités se résume dans la génétique, l'alimentation et la défense des plantes contres les attaques parasitaires... Il est vrai que dans les années 50, nos zones du Nord produisaient déjà 50-60 qx/ha en blé non traité (juste un peu de 2-4D). Cet emballement du plus blanc que blanc a forcément eu des effets sur la performance des plantes au détriment des Hommes; Utilisateurs et Consommateurs. Il nous reste à apprendre à vivre et surtout à doser l'usage nécessaire des phytos et pas plus. Il revient aux fabricants de démontrer leurs compétences et surtout leur objectivité en démontrant qu'ils ne sont pas là pour faire du business
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