La présentation de la réforme de l’organisation commune de marché des fruits et légumes élaborée par la Commission européenne a été bien accueillie lors du Conseil des ministres de l’Agriculture le 29 janvier à Bruxelles. Seule la France s’est démarquée en critiquant un projet globalement « pas satisfaisant » et manquant d’ambition.
Principaux pays concernés avec la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce n’ont émis que des réserves, sans remettre en cause l’ensemble du texte. Parmi les inquiétudes évoquées : la crainte de distorsions de concurrence entre producteurs provoquée par la possibilité d’activer les droits à paiement unique sur les surfaces en fruits et légumes, qui étaient jusque-là exclues du dispositif de découplage.
Le manque de protections aux frontières a été un point supplémentaire soulevé par certains représentants, tout comme l’insuffisance des outils de gestion de crise proposés par Bruxelles.
La prochaine discussion entre les ministres de l’Agriculture aura lieu en avril, pour une adoption prévue en juin, sous présidence allemande. Selon l’agenda espéré par Bruxelles, la nouvelle organisation commune de marché devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2008.