Le collectif Sauvons les fruits et légumes, auditionné au Sénat, a rappelé les impasses techniques auxquelles les producteurs font face pour protéger les cultures contre les attaques de maladies et de ravageurs.
« Certaines maladies émergentes mettent en péril des productions comme par exemple Pseudomonas sur kiwi, Drosophila suzukii sur fruits rouges (y compris fraises). Ces risques émergents ne se limitent pas au seul secteur des fruits et légumes à l'image du frelon asiatique ou encore du charançon rouge du palmier... », précise le collectif.
« Nous tenons à alerter les pouvoirs publics sur cette situation d'autant plus que nous sommes précurseurs dans la réduction des produits phytosanitaires, commente Bernard Géry, producteur de mâche. Mais face à la pression des maladies et des ravageurs, les méthodes alternatives ne peuvent assurer à elles seules la totalité de la protection phytosanitaire. Elles ont leur utilité en tant que méthodes complémentaires. »
« Ces impasses réglementaires en production de choux (enrobage), de tomates (soufre en sublimation), en pommes (piégeage contre la mouche méditerranéenne)... entraînent des distorsions de concurrence avec les collègues européens mettant en péril la compétitivité », appuie le collectif.