La récolte de noix de Grenoble, qui devrait débuter autour du 22 septembre, est attendue en hausse de 30 % par rapport à 2014, à environ 10.000 tonnes, a-t-on appris jeudi auprès du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble (CING).
« Ça va être une récolte moyenne en termes de volume, même si elle sera meilleure qu'en 2014. Les noix devraient en revanche être de très bonne qualité avec de bons calibres », a déclaré à l'AFP Pierre Gallin-Martel, secrétaire du CING.
La récolte 2014 avait été particulièrement faible avec seulement 7.878 tonnes de noix commercialisées en appellation d'origine protégée (AOP), soit le chiffre le plus faible depuis 2007. La récolte avait atteint 11.076 tonnes en 2012, un record.
La récolte 2015 devrait, elle, remonter autour de 10.000 tonnes, ce qui est conforme à la moyenne des dernières années. Les noix seront aussi plus grosses, la moitié d'entre elles dépassant les 32 mm, pour un calibre minimum de 28 mm imposé pour répondre aux critères de l'AOP.
L'Europe déficitaire à 50 %
« Le marché de la noix est toujours très porteur avec une consommation de fruits secs en hausse en Europe. L'argument santé joue beaucoup », a souligné M. Gallin-Martel. « En Europe, la production de noix est deux fois moins importante que la consommation, ce qui tire les prix vers le haut », a-t-il ajouté.
Avec la hausse du dollar par rapport à l'euro et la sécheresse en Californie, les nuciculteurs français ne devraient en outre pas trop souffrir de la concurrence de leurs collègues américains cette année. Aujourd'hui, les producteurs vendent leurs noix 3,20 €/kg, « un prix juste qui permet de rémunérer correctement leur travail et d'investir dans la modernisation de l'outil de production », estime M. Gallin-Martel.
La noix de Grenoble est produite et récoltée par 900 producteurs en Isère, Drôme et Savoie, sur environ 7.000 hectares de vergers.