Le congrès de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) s'est tenu à Lyon, les 30 et 31 janvier 2014. Les acteurs de la filière ont dépeint le contexte difficile de la filière, en prenant notamment l'exemple de la production de pêches-nectarines, passée de 400.000 à 200.000 tonnes en dix ans.
Tous les intervenants ont évoqué le besoin de compétitivité de la filière, affirmant la nécessité de prendre en compte son aspect économique et pas seulement environnemental.
Lors des débats, les producteurs ont montré un ras-le-bol, dont Luc Barbier, président de la FNPF, s'est fait l'écho dans son discours de clôture. Au dernier moment, il a choisi d'intervenir après le discours de la porte-parole du ministre de l'Agriculture, mise devant le fait accompli.
Le président de la FNPF a jugé que les filières des fruits et légumes sont laissées de côté. « Je ne suis pas surpris que M. Le Foll ne soit pas là aujourd'hui », sa présence étant initialement prévue. Luc Barbier a critiqué les nouvelles réglementations sur les produits phytosanitaires, et l'interdiction de certaines matières actives.
« Comment garantira-t-on la sécurité sanitaire des fruits lorsque la production française aura disparu », a-t-il expliqué avant de rajouter : « Non seulement on trompe le producteur, mais en plus on trompe le consommateur. »
Le président de la FNPF a ensuite évoqué la réglementation et le coût du travail pesant pour la filière des fruits. Puis, il a affirmé qu'« il faudra que l'on s'appuie sur l'économie et les gens qui la font pour redresser le pays. Il faut faire confiance aux entrepreneurs ».