A l'occasion du G20 sous présidence française, Coordination Sud demande à Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, de défendre auprès de ses homologues le « droit à l’eau agricole des populations du Sud ».
« Irriguer les champs, abreuver le bétail, pêcher… Les paysans du Sud dépendent de l’eau pour produire des aliments et assurer la survie des populations ! », martèle cette coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale.
Selon elle, le droit à l’eau pour l’agriculture dans les pays du Sud est une « solution clé au défi de la sécurité alimentaire », face au « chiffre alarmant de 950 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde ».
Coordination Sud soutient que « si l’on veut produire les aliments nécessaires pour nourrir les populations au cours des prochaines décennies, deux conditions sont indispensables » : ainsi, elle demande au ministre de soutenir l’accès à l’eau des paysans pour développer l’agriculture irriguée et l’abreuvement du bétail, et améliorer les pratiques de gestion de l’eau en agriculture pluviale.
Pour cela, il faudrait « réorienter l’aide internationale en faveur de l’eau agricole pour les paysanneries du Sud », en s'appuyant sur le savoir des paysans locaux.
Il est « indispensable » de pouvoir associer les paysans du Sud aux prises de décision sur la gestion de l’eau tant aux niveaux local qu’international, pour que « les politiques répondent aux besoins du terrain », insiste Coordination Sud.
« En Afrique subsaharienne, doubler les surfaces irriguées permettrait d’augmenter l’offre alimentaire mondiale de 5 à 11 % d’ici à 2050 », souligne un communiqué de la coordination.