La filière de l'élevage est engagée pour lutter contre le réchauffement climatique. A l'occasion du sommet mondial sur le climat à New-York, Interbev dresse le bilan des progrès accomplis par la filière pour réduire les émissions des gaz à effet de serre.
Ces avancées se situent au niveau de l'alimentation du bétail notamment. Celle-ci est produite à 90 % sur les exploitations et à 95 % sur le territoire national. Les rations mieux équilibrées permettent aussi d'éviter le gaspillage.
L'élevage français, bon élève
La valorisation des déjections en engrais est un autre axe de progrès. « Ce recyclage permet d'éviter en France la production industrielle de 660.000 tonnes d'azote de phosphate et 1,6 million de tonnes de potasse, ce qui correspond à une économie de 1,2 million de tonnes-équivalent pétrole et 4,5 tonnes-équivalent CO2 », indique l'interprofession. Celle-ci précise qu'en septembre dernier un rapport de la FAO relatif aux impacts de l'élevage sur le réchauffement climatique signalait que l'élevage français fait partie des meilleurs élèves en termes de niveau d'émission de gaz à effet de serre par kilo de viande.
Les industriels traquent aussi les gaspillages d'énergie à tous les postes. Certains produisent même de l'énergie renouvelable par la méthanisation ou les panneaux photovoltaÏques, signale l'Interbev.
L'interprofession rappelle que sur les 21 % des émissions de gaz à effet de serre dues à l'agriculture, seules 10 % d'entre elles sont liées à l'élevage d'herbivores et un tiers des émissions de l'élevage herbivore est compensé grâce au stockage du carbone par les prairies et les haies.