La Saf-Agriculteurs de France a salué, dans un communiqué, « la place centrale qu’occupe la gestion des risques agricoles » dans le projet de loi de modernisation agricole (LMA) en discussion à l'Assemblée nationale. L'organisation a été auditionnée le 20 mai 2010 par le député Michel Raison, rapporteur du texte.
« Les multiples aléas croissants (climatiques, sanitaires, économiques) auxquels sont exposés les chefs d’entreprise agricole nécessitent de développer » une palette d’outils d'assurance et une dotation pour aléas (DPA), en complément du Fonds national de gestion des risques en agriculture, souligne la Saf.
« La DPA doit absolument être proportionnelle au chiffre d’affaires de l’entreprise agricole. Elle pourra ainsi constituer un véritable outil de gestion de trésorerie lors d’aléas notamment économiques », met-elle en avant.
« L’assurance récolte doit avoir une franchise adaptée au risque encouru. A titre d’exemple, pour la plupart des entreprises de grandes cultures, un seuil de déclenchement de l’assurance à 30 % de pertes est inadapté », estime-t-elle également.
« En tout état de cause, le chef d’entreprise doit rester libre de ses choix dans la mise en œuvre de la palette d’outils mis à sa disposition. L’assurance récolte ne doit pas être obligatoire, et la DPA ne doit pas être conditionnée à sa souscription », souhaite en outre la Saf-Agriculteurs de France.