Des «dossiers chauds et difficiles» attendent le nouveau ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, nommé dans le nouveau gouvernement Fillon, a déclaré mardi soir Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA.
«Il n'y aura pas de temps mort et pas d'état de grâce», a affirmé Jean-Michel Lemétayer, en réaction à la nomination de Bruno Le Maire qui remplace Michel Barnier, élu député européen le 7 juin dernier.
B. Le Maire «doit savoir en prenant ses fonctions qu'il y a des dossiers chauds et difficiles» et «que sur le plan européen les débats sur la Pac vont être extrêmement tendus», a ajouté J.-M. Lemétayer.
Ce dernier s'est félicité du fait que Bruno Le Maire a assuré dans le précédent gouvernement Fillon le poste de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
«Fort de son expérience, reprend un communiqué de la FNSEA reçu mardi soir, il devra peser de tout son poids dans les discussions sur l’avenir et le budget de la politique agricole commune. L’échéance de 2013 laisse entrevoir la fin d’un modèle agricole régulateur. La France (...) devra être une force de proposition et de conviction pour construire et développer les outils d’une politique agricole rénovée, capable notamment de permettre aux paysans de faire face à la volatilité des marchés», insiste le syndicat majoritaire.
Les agriculteurs se sont beaucoup mobilisés ces dernières semaines. En premier lieu, les producteurs de lait, confrontés à une crise du secteur, pour dénoncer le prix du lait qu'ils jugent insuffisant.
Puis la FNSEA a lancé un appel à la mobilisation contre la grande distribution afin de protester contre ses marges qu'elle juge excessives.
Pour calmer la colère des agriculteurs, le gouvernement a décidé la semaine dernière la création de six groupes de travail axés notamment sur le bilan du volet de la distribution de la loi de modernisation de l'économie (LME).
«Il faut que l’action du nouveau ministre s’inscrive dans la continuité des engagements pris ces dernières semaines: accord sur le prix du lait, engagement sur la transparence des marges, amélioration des pratiques commerciales…. Autant de chantiers que Bruno Le Maire devra prendre en main sans attendre!», martèle le communiqué de la FNSEA, qui «tient à rappeler au nouveau ministre que l’action a plus de sens que les mots».
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