Le groupe Leclerc a été condamné le 1er juillet 2015 par la cour d'appel de Paris à rembourser « 61,3 millions d'euros abusivement perçus à 48 de ses fournisseurs ». Le tout accompagné d'une amende de 2 millions d'euros. En cause : des ristournes de fin d'année négociées en 2009 et 2010 par la centrale d'achat Le Galec, avec notamment AB Inbev, Bonduelle, Ferrero, Jacquet ou United Biscuits, rapporte Le Figaro.
« Bien évidemment, le groupement d'achat des centres E. Leclerc va encore une fois saisir la Cour de cassation », a vite prévenu Michel-Edouard Leclerc, sur son blog.
Selon ce dernier, ce nouvel arrêt « remet en cause la pratique des négociations commerciales, telle qu'elle découle de la loi de modernisation économique (LME) », et traduit une volonté « d'imposer aux distributeurs de revenir à des services de coopération commerciale, et donc aux marges arrière ». Une véritable « épée de Damoclès » au-dessus de leur tête, dont la responsabilité incomberait aux services de Bercy, à l'origine de la plainte selon Michel-Edouard Leclerc.
« Aucun industriel ne s'était préalablement manifesté, ou n'avait contesté la qualité du contrat qu'il avait signé », assure-t-il, avant de mettre en garde ses lecteurs : « Nous sortons à peine des difficultés d'application de la loi Hamon sur la consommation. Voilà une nouvelle grosse perturbation qui va peser sur les négociations commerciales de 2016 et 2017 ! »