Elever un troupeau de vaches, à proximité du supermarché, pour vendre leur viande directement au rayon de boucherie du magasin : c'est l'initiative innovante lancée par la direction d'un supermarché du Doubs, a-t-on appris le jeudi 30 octobre 2014.
Le magasin Super U de Devecey (Doubs) a fait l'acquisition d'un champ de 5 hectares, situé à 500 mètres du supermarché. « On a acquis cette parcelle avec l'idée de pouvoir engraisser des bêtes, vaches ou bœufs de race à viande, pour pouvoir ensuite les commercialiser au magasin », a indiqué Olivier Duprez, PDG du supermarché.
« Le but est d'être en filière courte et de rassurer nos consommateurs puisque, quand ils se promènent à Devecey, ils pourront admirer les bêtes qui seront par la suite commercialisées au magasin », ajoute-t-il.
Objectif traçabilité
« L'avantage pour le consommateur, ce n'est pas obligatoirement une baisse des prix, c'est surtout une certification de la traçabilité, et c'est une idée un peu fun qui plaît à nos clients », remarque M. Duprez, précisant que la viande sera vendue au « prix normal pour le consommateur ».
Les bêtes, dont la race n'est pas encore déterminée, seront achetées par le supermarché à un éleveur local qui continuera de les entretenir jusqu'au moment de leur abattage, à Besançon, à 10 km de Devecey.
« Nous ne sommes pas éleveur, à chacun son métier »
Le magasin prévoit un partenariat avec l'éleveur des bêtes. « Nous ne sommes pas éleveur, à chacun son métier », estime le PDG. Un point de vue que rejoint Philippe Monnet, responsable de la FDSEA du Doubs. « Cette initiative donne une belle image pour le magasin, mais c'est aux agriculteurs de faire leur travail », estime-t-il.
L'arrivée du troupeau, qui comptera une quinzaine de bêtes, est prévue en mars prochain. La commercialisation de la viande débutera pour les fêtes de la fin de l'année 2015.
« En 27 ans de métier, c'est la première fois qu'on va élever nos bêtes, les nourrir et les vendre. On revient aux anciennes méthodes de boucherie, qu'on a un peu perdues durant ces dernières années, c'est un retour au terroir », se réjouit le responsable de la boucherie du magasin, Christophe Adarbez.
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mercredi 05 novembre 2014 - 09h24
Et pendant ce temps là, nous on nous enquiquine et impose d'avoir une autorisation d'exploiter avec capacité, etc... Et eux? Ils font ce qu'ils veulent? La règlementation est différente?