C’est ce qui s’appelle passer à l’échelle industrielle. Pour la récolte 2006, les surfaces contractualisées à vocation non alimentaire couvraient 789 000 ha, contre 325 000 ha seulement deux ans auparavant. Selon un document récemment publié par l’OniGC, c’est le succès de l’aide aux cultures énergétiques (ACE) qui explique cette envolée. Les surfaces contractualisées ACE ont progressé de 250 000 ha depuis 2004, pour atteindre 385 500 ha l’an passé. La jachère industrielle se cantonne quant à elle à 400 000 ha depuis 2000, à l’exception du recul drastique de 2004 lié à la réduction du taux de gel obligatoire. Le colza est le premier à profiter de cette conversion des terres à l’usage industriel. En 2006, l’oléagineux couvrait 86 % des surfaces engagées par contrat (gel et ACE) avec 680 000 ha, soit la moitié de la sole nationale de colza. Le tournesol arrive loin derrière avec 54 000 ha pour la dernière récolte.