Les producteurs de fruits et légumes du Vaucluse, touchés par de violents orages de grêle dimanche, ont chiffré lundi soir leurs pertes à « plusieurs centaines de milliers d'euros, voire à un million », selon la FDSEA.
« Les deux tiers des producteurs de fruits et légumes du département ont été touchés », a affirmé André Bernard, président de la FDSEA du Vaucluse, après une réunion à Avignon réunissant tous les acteurs de la filière, qui représente 40 % du chiffre d'affaires du département.
Plus de 50 % du verger départemental (pommes, poires) est touché, ainsi qu'une grande partie des parcelles de légumes de plein champ (melons, courges, courgettes, salades), essentiellement dans la région de Cavaillon, a-t-il précisé.
« On a relevé jusqu'à 13 impacts de grêle sur certaines pommes », a précisé André Bernard. « Sur la cerise, c'est pire : à part quelques parcelles où on ne peut plus procéder qu'à du tri, il ne reste plus rien dans le département », a-t-il ajouté.
Après un premier épisode de grêle, survenu dans la matinée, qui a essentiellement touché Cavaillon et Plan-d'Orgon (Bouches-du-Rhône), causant « d'énormes dégâts » aux cultures de plein champ et brisant quelques serres, un nouvel orage s'est abattu dans la soirée, plus au nord.
« Quelque 70 millimètres d'eau sont tombés en 1h30 sur Carpentras et ses environs », ajoutés à de la grêle, occasionnant de nouveaux dégâts sur les cultures de melons, a précisé M. Bernard.
Dès cette fin de semaine, des experts se rendront sur place afin d'évaluer les dégâts, sachant que cette catastrophe aura forcément « un impact sur l'emploi, permanent et saisonnier », dans le département, a ajouté M. Bernard, qui entend demander le classement de ces zones en calamité agricole.
De son côté, Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, a réclamé mardi une mobilisation du Fonds de garantie des calamités agricoles au profit des exploitations ravagées ce week-end par la grêle dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. De violents orages ont frappé samedi et dimanche les communes de Cavaillon, Plan-d'Orgon et Carpentras, riches en vergers et champs de melons.
Une zone « qui représente pas loin de 80 % de la production de fruits et légumes de la région », a souligné M. Despey, après avoir constaté sur place des dégâts « spectaculaires » dans plusieurs exploitations.
« J'ai vu des arbres fruitiers dont le bois est touché et qu'il faudra arracher, il y aura donc des pertes de fonds. Il va falloir beaucoup de moyens pour indemniser les victimes car des exploitations pourraient ne pas s'en remettre si elles n'étaient pas soutenues », a-t-il ajouté.
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