Lundi, une vingtaine d'élevages de volailles du centre des Pays-Bas ont été contrôlés après qu'une souche du virus de la grippe aviaire, la variante H5N8, a été détectée dans une exploitation. Quelque 150.000 poulets de cette dernière ont été abattus.
« Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'autres cas détectés et nous espérons finaliser les tests aujourd'hui », a déclaré lundi Lex Denden, des autorités sanitaires néerlandaises (NVWA). La découverte avait suscité, la veille, une interdiction nationale de transport.
« Le 16 novembre 2014, une zone de protection et de surveillance de 10 km a été établie. Dans cette zone de 10 km, il y a 13 autres établissements. Tous les animaux sensibles de l'établissement infecté ont été abattus. Une enquête séro-épidémiologique sera menée dans tous les établissements de la zone de 10 km », précise l'Office international de la santé animale (OIE) dans l'alerte qu'il a lancée lundi.
La variante H5N8 n'était jusqu'alors apparue qu'en Asie, puis a été détectée au début de novembre 2014 en Allemagne. Cette arrivée reste « un mystère » pour l'instant, selon Ron Fouchier, professeur en virologie à l'hôpital universitaire Erasmus de Rotterdam. « Le virus est apparu dans des fermes sans liens commerciaux avec l'Asie », assure-t-il. Il émet l'hypothèse d'une infection liée aux migrations des oiseaux sauvages. « Heureusement, il n'y a pas tellement d'espèces qui font cela et nous travaillons avec des ornithologues pour déterminer quelle espèce cela pourrait être », rassure-t-il.
Une autre souche en Grande-Bretagne
De l'autre côté de la Manche, les Britanniques ont signalé dimanche un cas de grippe aviaire dans un élevage de canards. Près de 6.000 animaux doivent être abattus. Le ministère de l'Agriculture du pays assure qu'il ne s'agit pas de la souche H5N1.